Charline S. Cabaret

« Mes mains sont mes joyaux. Elles portent les savoirs  et sagesses de toutes mes vies. Elles rendent visible mon amour pour le monde. »

« L’art est un reflet, utile à l’expansion du monde et de nous-même. »

Née le 5 février 1986 en Bourgogne, France.
Vit et travaille en Vendée, France.

Depuis son passage à l’École National Supérieure d’Art de Dijon entre 2004 et 2008, Charline S. Cabaret révèle à travers ses créations des questionnements profonds sur la vie universelle, la psyché, les liens entre micro et macrocosmes.

À l’époque on lui fait comprendre que ces thèmes sont « trop grands » pour être abordés. Après un premier diplôme obtenu avec mention et malgré la projection d’installation/sculptures Charline ne parvient plus à se faire comprendre. La connaissance de l’existence de la magnifique Hilma Af Klint, l’aurait probablement aidée à exprimer sa quête de sens, son envie de comprendre et construire des schémas de pensées, son besoin de relier dans la matière des points de l’univers, des cellules la feuille d’une plante aux particules humaines. Elle ne croit pas au hasard. Certains événements demandent l’accord du temps pour se développer avec justesse.

Entre 2008 et 2019 Charline S. Cabaret change plusieurs fois de pratique artistique. L’incompréhension rencontrée lors de sa dernière année de beaux-arts la fait bifurquer vers des questionnements plus intimes. La création prend une voie plus ombragée. Le dessin devient une quête de perfection du trait. Elle s’exprime à travers la gravure et l’impression en relief et le dessin narratif. Elle se crée un personnage venu d’un autre monde . Cet avatar, capitaine de vaisseau transforme un appel spirituel grandissant en science fiction utopique. Plusieurs projets de livres d’images et histoires illustrées restent en suspend. Charline n’arrive pas à terminer ces travaux mêlants psychologie analytique, conte initiatique et dessin. Travaillant plusieurs versions à la suite, ne les communiquant pas, comme s’il manquait quelque chose comme si le positionnement n’était pas tout à fait bon. Elle finit par enterrer le costume étriqué du pseudonyme.

Pendant ces périodes riches en évolution technique et personnelle, ses thèmes de travail principaux sont liés au rêve, au passage du subconscient à la conscience et la transcendance du trauma à travers la création et la parole. Elle dessine sa vie comme une course à l’expansion.

L’évolution de la production artistique se conduit avec les changements intérieurs de l’artiste. Son besoin de grandir, de comprendre, et parfois de guérir est immense.
En 2019, l’écriture et la co-réalisation du court-métrage « Demain d’argile » témoigne de la fin d’une période. L’assimilation et la compréhension des ombres. La libération des traumas tant cherchée depuis son départ de l’école.
Pour « Demain d’argile », elle est poète, scénariste, directrice artistique, designer costumes et décors, réalisatrice, femme, debout. Elle se met à nu pour provoquer une ultime renaissance débutée avec l’arrivée de l’écriture entre ses doigts en 2018.

2020, un nouveau cycle, accompagné d’ouverture et d’une grande lumière. Les nombreuses pages de poésie en prose accumulées depuis deux années se retrouvent détrônées par un ancien amour et ces questions éternelles qui sont enfin prêtes à être restaurées. L’image peinte. Les interrogations sur la vie, l’univers, l’humain, son rapport au monde et à la compréhension de lui même.

La peinture se rend accessible à nouveau, mise de côté comme un rêve trop imposant presque 15 ans auparavant.
L »important, c’est l’image. Tout est peinture pour elle ; ses poèmes, ses paysages vidéos en plans fixes, les pensées et les rêves et bien sûr ses nouvelles peintures qu’elle accueille à bras ouverts.

Les idées sont nombreuses comme des instantanés, des réflexions, des miroirs du monde se structurant en arborescence.

La méditation et les concentrations métaphysiques accompagnent et construisent ce nouveau tournant. Observer, écouter et comprendre est une nécessité pour celle qui est née avec les yeux ouverts.

Eternae Pictoris voit le jour en Février 2021. Un projet multidisciplinaire dont elle avait esquissé les premiers traits pendant ses années étudiantes. Elle embrasse sa quête de réalité à travers l’art comme un état spirituel, comme une recherche scientifique. Lorsqu’elle est au travail, chaque instant se manifeste en elle avec un sentiment profond et paisible, celui d’avoir trouver sa place.

« Maintenant que le temps est juste, l’espace se déploie tout autour. La course continue au-delà des horizons. »