Bois peint (peinture à l’indigo et farine), fils de laiton et métal argenté, sphère en acier polie, tourillon en bois.
J’envisage l’univers structuré et soutenu par des tissages, des trames de lumière, invisible à nos yeux pour le moment. La façon dont les scientifiques étudient les particules dans un « vide » m’intrigue. Je le transpose aux sentiments : l’étude des sentiments dans un espace défini, l’étude de l’action des sentiments sur la matière. En entrant dans certains lieux on peut parfois sentir une atmosphère particulière comme imprégnée dans les murs. J’observe dans l’espace de pensée infini une projection des ressentis de mon corps, des ondes, des structures…
Concentrée sur mes mains au travail, sur l’idée, sur l’espace d’étude, la vision apparaît vibrante, à l’intérieur du geste même, quarks, tourbillons… le mouvement attrapé dans la toile métallique.
La composition est un voyage suspendu au cœur du temps. L’espace d’expérimentation est peint à l’indigo, d’une peinture naturel à base de farine (peinture traditionnel suédoise). Les traits de pinceaux sont visibles, des « spins » accrochant la lumière sur la matière sombre. À la surface, une sphère en acier partiellement polie confirme la gravité. Le cosmos est intérieur. Une partition où se superposent les états.
Je souris, cette œuvre m’apaise, le regarde s’immerge dans son infini.